Le Secrétariat contre la traite des êtres humains du Ministère du genre, des enfants et de la protection sociale (MoGCSP) a organisé une formation de renforcement des capacités de deux jours pour les coopératives de cacao ghanéennes. La formation a été menée en collaboration avec l'Union européenne (UE), Expertise France et la direction du Département des coopératives, et s'est tenue au Centre de formation des coopératives de crédit à Kasoa.
L'un des objectifs de la formation était de renforcer les capacités des coopératives de cacao du Ghana, notamment par l'augmentation du personnel du Département de la protection sociale, du ministère de l'Emploi et des Relations de travail et du Conseil ghanéen du cacao.
De plus, les organisateurs souhaitaient sensibiliser les participants au cadre juridique national et international de lutte contre la traite des êtres humains. Il est important qu'ils soient capables de reconnaître les indicateurs et de comprendre les principes d'orientation et de gestion des cas de traite.
Sena Owusu-Gibson, directrice adjointe du Secrétariat contre la traite des êtres humains, a représenté le MoGCSP et a déclaré qu'ils ne « se reposent pas sur leurs rames » dans la lutte contre la traite.
Elle a souligné la complexité de la situation de la pauvreté en Afrique et a souligné le dilemme auquel sont confrontés de nombreux producteurs de cacao : soit ils maintiennent leurs enfants à l'école et encouragent le développement de leurs compétences, soit ils les forcent à travailler dans les fermes ou dans la rue pour compléter le revenu familial.
Rappelons-nous toujours qu'il ne peut y avoir aucune raison justifiable d'engager et de mettre en danger la vie de nos enfants dans nos fermes, usines, bureaux, etc. et surtout dans des tâches qui ne leur apportent aucune permanence bénéfique. Malgré toutes les interventions mises en place par le gouvernement et les organisations de la société civile pour empêcher les enfants d'être exploités, certains individus sans scrupules continuent d'enfreindre les lois et d'employer des enfants dans les plantations de cacao en raison de leur besoin de main-d'œuvre bon marché.
Sena Owusu-Gibson, directrice adjointe, Secrétariat de la lutte contre la traite des personnes
M. William Kwashie Darlie, le registraire adjoint des sociétés coopératives, a noté que la question de l'exploitation du travail et du travail forcé, en particulier en ce qui concerne les enfants dans les plantations de cacao du Ghana, fait l'objet de discussions au sein de la communauté internationale depuis un certain temps.
Il a souligné que l'une des fonctions du Département des coopératives, en vertu du décret 252 de 1968 sur les sociétés coopératives, est de prévoir la sensibilisation, l'enregistrement, l'audit, l'inspection et l'arbitrage des coopératives. Selon lui, ces devoirs sont souvent négligés. Il a ensuite félicité l'UE et Expertise France pour avoir facilité la formation du personnel du département.
Serge Akpalou, chef de projet d'Expertise France au Ghana, s'est engagé à soutenir le gouvernement dans ses efforts de lutte contre la traite des êtres humains
Il pense qu'au cours de l'atelier de deux jours, les responsables acquerront une meilleure compréhension des problèmes actuels de la traite des êtres humains dans le secteur du cacao. Il espère également qu'ils seront mieux équipés pour identifier les victimes et travailler avec les personnes impliquées dans l'orientation et la prise en charge des victimes.
La lutte contre la traite des êtres humains ne peut être menée par le gouvernement seul, mais toutes les parties prenantes doivent être impliquées. Aujourd'hui, nous sommes réunis ici pour la première de deux formations de sensibilisation et de renforcement des capacités pour les coopératives de cacao au Ghana, la prochaine se tenant à Kumasi.
Serge Akpalou, chef de projet, Expertise France
Les enfants sont exploités pour obtenir une main-d'œuvre bon marché pour effectuer des travaux dangereux dans le cacao dans les exploitations agricoles en raison de la pauvreté et ces programmes d'éducation et de sensibilisation sont importants pour éduquer les parties prenantes sur les effets négatifs du travail dangereux sur le développement des enfants », a expliqué Akpalou.